La Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM) a accusé le gouvernement de discrimination à son égard, en l'excluant de la délégation des travailleurs devant prendre part à la 107e session de la Conférence internationale du travail (CIT) à Genève au titre de l'année 2018.Dans un communiqué rendu public samedi à Nouakchott, la CGTM a considéré qu'une telle décision « prise unilatéralement découle d'une volonté de discrimination des organisations syndicales les plus représentatives de travailleurs » mauritaniens.
Elle a souligné que le gouvernement mauritanien a toujours avancé des prétextes d'absence d'élections de représentativité entre les organisations professionnelles pour motiver ses décisions de choix tournant et rotatif des syndicats devant faire partie de la délégation officielle nationale.
"Mais, déplore la centrale syndicale, cet argumentaire n'a jamais, ni dans son fond ni dans sa forme, été respecté parce que certaines organisations continuent chaque année, et de façon consécutive, de figurer dans la composition de la délégation ".
Condamnant et récusant cette « discrimination », la centrale syndicale a indiqué que le gouvernement mauritanien « n'est pas sans savoir qu'aux termes de la Loi 017/2004 portant Code du Travail, les critères de représentativité encore en vigueur donnent la CGTM comme étant l'organisation syndicale la plus représentative selon les données recueillies par le Ministère du Travail en 2014 ».
Elle a invité la commission de vérification des pouvoirs de la CIT à prendre toutes les dispositions utiles et appropriées pour amener le gouvernement mauritanien à se conformer et à respecter les dispositions qui régissent les mandants de l'OIT.
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