Le Burkina Faso dispose désormais d'un Centre national pour la coordination du mécanisme d'alerte précoce et de réponse dont l'objectif est de permettre au pays de faire face aux menaces sécuritaires.Troisième du genre dans la sous-région, ce centre vise à renforcer le dispositif de prévention et de prise en charge des menaces qui plombent les efforts de développement des différents Etats.
Le dispositif sécuritaire a été officiellement inauguré, jeudi, par le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba, en présence du président de la commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO).
«Dans un contexte national, régional et international marqué par la montée de l'insécurité et des menaces de diverses natures, la présence d'un tel Centre nous rappelle le destin commun qui est le nôtre et la nécessité de conjuguer les efforts de tous les Etats de la sous-région pour venir à bout de ces différents fléaux », a relevé M Thiéba.
Pour le chef du gouvernement burkinabè, le Centre va permettre de faire face aux menaces sécuritaires notamment l'insécurité liée aux effets des changements climatiques, aux attaques terroristes, aux crimes transnationaux, à l'avènement d'épidémies et de pandémies et à la piraterie maritime.
Lors de la 45e session ordinaire de la CEDEAO, le 14 juillet 2014, les dirigeants de l'espace ont adopté le cadre stratégique pour la mise en place des mécanismes nationaux d'alerte précoce et de réponse aux menaces sécuritaires afin de permettre une réaction diligente en cas d'urgence.
Ce dispositif de prévention concerne essentiellement la sécurité humaine, et vise à fournir des rapports sur les tendances et les incidents relatifs à la paix et à la sécurité humaine, ainsi que des options d'interventions en temps réel à titre préventif aux décideurs politiques.
La finalité est d'assurer la prévisibilité des conflits et de faciliter les interventions visant à retourner, aplanir ou désamorcer de façon créative les situations aigues de conflit, d'instabilité, de troubles ou de catastrophes.
Ainsi, après le Mali et le Libéria, le Burkina Faso est le 3e pays de l'espace CEDEAO à disposer d'un centre d'alerte précoce. Le nombre devrait rapidement passer à cinq pays dont les centres, puis à dix et enfin à quinze.
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