21/09/2017

Enseignement franco-arabe : Avantages et débouchés

Dans l?enseignement au Mali, les écoles franco-arabes s?imposent ces dernières années. Alliant enseignement arabo-islamique et classique, ces écoles  privées  reconnues par l?État sont confrontées au manque de débouchés, malgré leurs produits bilingues. Depuis quelques années, les écoles franco-arabes sont de plus en plus présentes partout dans le pays. Ces écoles communautaires se conforment au programme officiel, mais dispensent en même temps un enseignement religieux. Bien que souvent ces écoles  mixtes n?aient pas la même manière de procéder, la finalité est de former un citoyen à compétences bilingues, ouvert d?esprit et ancré fortement dans la culture et les valeurs de l?islam. L?accent est mis surtout sur un enseignement dispensé en arabe jusqu?à la troisième année, le français arrivant à partir de la quatrième année. Mais dans certaines écoles, les heures sont réparties  équitablement entre les deux systèmes d?enseignement. Une fois le DEF obtenu, les élèves peuvent faire le concours d?entrée à l?Institut Hégire pour devenir plus tard enseignants. Ceux qui réussissent au baccalauréat ont la possibilité de s?inscrire à la Faculté des Lettres, Langues et Sciences du Langage, où il y a un département  d?Arabe. C?est le cas d?Abdorahmane Maiga, qui est cette année en licence bilingue à la FLSL. Ayant acquis des compétences diverses, avec généralement une bonne maitrise du français, ces arabophones sont confrontés après leur formation aux manque de débouchés. Selon le Directeur de l?école communautaire franco-arabe de Bacodjicoroni, Abdoulaye Ouattara, l?Etat a fait des efforts ces dernières années, en orientant les élèves après le DEF, mais beaucoup reste à faire. « Si le gouvernement  prend en charge les enseignants de français, la communauté peut se débrouiller pour payer ceux qui font arabe » a-t-il souhaité. Le complexe qu?il dirige compte 17 salles de classe allant de la première à la 11ème année, avec un enseignement dominé par l?arabe. Des opportunités existent malgré tout pour obtenir des bourses d?études dans des pays arabes, comme le Maroc. Les étudiants pourront aussi, selon l?ex Président de l?Union des Élèves et Étudiants  des Medersas du Mali (UNEM), Yaya Koné, être des interprètes et des traducteurs.  Selon lui, « il existe une cellule d?appui pour les diplômés formés en langue arabe » pour la formation et l?emploi. Les arabophones deviennent aussi conseillers des centres d?animation pédagogique  et au niveau des académies d?enseignement. Très bientôt, selon Yaya Koné, un institut de formation franco-arabe sera construit à Kayes, pour produire aussi, en plus de l?ENSup et de l?Institut Hégire, des enseignants. Cet article Enseignement franco-arabe : Avantages et débouchés est apparu en premier sur Journal du Mali.
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