Après les municipales du 20 novembre dernier, l?heure est désormais à la mise en place des bureaux communaux. Entre conciliabules, tentatives de débauchage, corruption ou croc-en-jambe entre conseillers de la même formation politique, tout y passe.
En prélude à l?installation des nouveaux maires élus à l?issue des dernières communales, prévue le 17 de ce mois, les man?uvres vont bon train au sein des différents états-majors de partis politiques pour la formation des bureaux communaux. Les réunions se succèdent sans se ressembler. De Kayes à Mopti, en passant par Bamako, partout, les tractations sont en cours, avec souvent à la clé des signatures d?alliance. « Il faut un vrai partage de pouvoir pour bien gérer les affaires de la commune. La gestion d?une mairie est une gestion de proximité et l?URD a décidé d?aller avec tout le monde. En Commune VI, si tout va bien, nous allons signer ce vendredi 16 une alliance avec les autres partis pour une gestion concertée, et le samedi, les conseillers seront convoqués pour la mise place du bureau communal », explique Me Demba Traoré, secrétaire à la communication du parti. En Commune II du District de Bamako, le RPM a noué le 6 décembre dernier, une alliance politique avec six formations (CODEM, CNID-FYT, Yèlèma, APM-Maliko, UDD, JAAMA) pour mettre le bureau en place. « Nous, signataires de la présente, décidons d?unir nos efforts dans le cadre d?une alliance politique pour une bonne gestion de la mairie de la Commune II du District de Bamako », explique Youssouf Singaré, porte-parole des partis signataires.
Partage de gâteau En Commune IV, les Tisserands, arrivés en deuxième position après Yèlèma ont mis en place une plate-forme avec l?URD, Fare An Ka Wuli, Kaoural Renouveau et CAV pour faire barrage au parti Yèlèma, en alliance avec l?ADEMA-PASJ. Dans cette commune, on ne parle plus d?opposition ni de majorité, l?objectif de cette plate-forme qualifiée de contre-nature est d?avoir les postes d?adjoints au maire, isolant ainsi Adame Berthé, tête de liste de Yèlèma, et futur maire. Pour certains observateurs, en dehors du fait que les différentes formations politiques essaient de faire respecter le fait partisan, tout laisse croire que la mise en place du conseil communal sera plus un partage de gâteau entre alliés qu?autre chose. « Contrairement à tout ce qui se dit, l?argent coule à flot et les voix des conseillers sont achetés à coup de millions. Deux millions ont été proposés à certains conseillers pour ne pas aller avec moi. Comme notre commune est particulière, ça n?a pas produit l?effet escompté », explique un nouveau maire.
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