18/05/2020

Chaleur et coupures d?eau : Le calvaire continue

En ces périodes de fortes chaleurs au Mali, les populations de certains quartiers de Bamako font face à des pénuries d?eau, notamment à Niamakoro, Yirimadjo, Missabougou et ATTbougou, ou en Commune I, à Boulkassoumbougou, où un incendie a ravagé le marché la semaine dernière. Selon certains témoignages, les coupures d?eau peuvent durer de 5 à 6 heures. D?autres usagers se plaignent d?être obligés de passer toute une journée sans eau potable. Et le service reprend tardivement et seulement pendant de 30 minutes à 1 ou 2 heures, au maximum 4. S?adapter ? Bidons, grandes bassines, longues files et va-et-vient, voilà à quoi ressemble le quotidien de nombre de familles dans ces quartiers. Très souvent, faute de pouvoir attendre, des habitants se rendent dans les quartiers où il n?y a pas de coupures pour s?approvisionner. « Ici, il y a coupure tous les jours, des fois de 5h du matin à la rupture du jeûne. On est obligé d?acheter l?eau aux propriétaires de châteaux d?eau. Et le prix du bidon est passé de 50 à 100 francs CFA. Nous n?avons pas le choix ! Il y a des jours où mes enfants quittent la maison à 5h pour aller chercher de l?eau et reviennent à midi. Il nous est même difficile de rompre le jeûne, vu qu?il n?y a absolument pas d?eau pour faire la cuisine », se lamente Rokia Togola, ménagère de Niamakoro. Situation d?autant plus inquiétante que la crise de Covid-19 sévit au Mali et que les communes auxquelles appartiennent ces quartiers sont parmi les plus touchées. « Comment penser à nous laver les mains régulièrement si nous n?avons même pas d?eau pour nos besoins fondamentaux ? Il est inconcevable d?être confronté à une pénurie dans une grande ville comme Bamako. L?eau doit être mieux partagée », plaide Amadou Djiré, un jeune de Missabougou. Aminata Keita Cet article Chaleur et coupures d?eau : Le calvaire continue est apparu en premier sur Journal du Mali.
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